Alors que les arts décoratifs de la Renaissance, des époques d’Henri IV et de Louis XIV ont fait l’objet de nombreuses études et expositions, ceux du règne de Louis XIII et de la régence d’Anne d’Autriche restent largement méconnus. De l’assassinat d’Henri IV (1610) au début du règne personnel de Louis XIV (1661) le royaume, encore divisé par les conflits religieux malgré l’édit de Nantes (1598), se trouve affaibli par les deux régences de Marie de Médicis (minorité de Louis XIII), et d’Anne d’Autriche (minorité de Louis XIV), la Fronde et la guerre de Trente Ans. Pourtant, le pouvoir royal soutient activement la vie intellectuelle et artistique : l’Académie française est créée en 1635, l’Académie de peinture et de sculpture en 1648. Dans la même période, la cour s’attache des artistes et artisans qu’elle loge au Louvre. Un mécénat actif et éclairé est exercé par les souverains et les grands du royaume (Marie de Médicis, Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, Richelieu, Anne d’Autriche et enfin Mazarin) et quelques collectionneurs dont le plus célèbre est Louis Hesselin.
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